lundi 15 août 2016

Le vent dans les saules

Une étrange histoire au terme de laquelle on porte un regard plus attentionné sur ce monde qui nous entoure et notamment sur celui des animaux. Une belle histoire à laquelle on a envie de croire où ces personnages humanisés auraient nos facultés, nos générosités, nos faiblesses, nos orgueils mais aussi nos jugements qu'on a alors tout lieu de redouter. Kenneth Grahame à travers ces quatre personnages nous apprend que la vie ne se réduit pas à celle des hommes.

dimanche 29 mai 2016

Arsène Folazur

Heureusement, le spectacle ne dure qu'une heure, sinon, au-delà, les zygomatiques ne résisteraient pas. Et puis, on ne peut quand même pas rester comme ça en apnée, saturé de rires , au point qu'on ne trouve plus le temps de reprendre son souffle. Quel spectacle, quel virtuosité mais aussi quelle poésie! La contrepèterie s'insinue partout, les mots font des tête-à-queue désopilants et vous, vous sortez du spectacle anéanti, ivre de rires!
       La séquence du chameau ou du dromadaire, je ne me souviens plus, est une anthologie du spectacle. Tout y est et le drôle est partout, comme le sable des dunes qu'on imagine parfaitement dans ce désert où ne règne plus que le rire.
       Bravo Mr. Dominique Gras. alias Arsène Folazur et continuez, pour le plaisir de tous, et avec nos excuses "de penser et donc....d'être bien embêté".

samedi 28 mai 2016

Michaël Hirsch

Au début, les questions fusent et au bout de leurs trajectoires sonores les réponses explosent de rires éclairant d'une lueur éphémère l'absurdité environnementale de ce qui peuple la vie des hommes. Et puis, la cadence s'accélère, l'intensité augmente, les rires se perdent dans la salle comme un écho lointain d'orage alors que d'autres rires éclatent. Le bruit est permanent, on écoute comme on regarde un feu d'artifice, émerveillé par la subtilité des propos , par l'intensité de leur évidence. Et voilà que le spectateur dans ce sursaut de clairvoyance sur son existence et d'hilarité collective, croit entendre l'âme de Devos bien cachée dans les replis du rideau et la verve de Lucchini qui prend naissance en fond de scène.
       Et puis, tout s'arrête et on se demande "POURQUOI"?

samedi 23 avril 2016

Le Chat

        Depuis toujours le chat interpelle les hommes qui, selon les siècles, le considèrent comme une allégorie satanique ou lui vouent une véritable adoration.
      Sans que ce soit une idolâtrie, j'ai beaucoup d'affection pour cet animal, et en particulier pour mon chat dont le caractère bien affirmé, son sens de l'autonomie et la subtilité de ses comportements ne manquent pas de me séduire. Il existe d'ailleurs une complicité entre nous, et les mots sont inutiles. Bien souvent, j'anticipe ses désirs et je fais preuve de beaucoup de tolérance pour justifier ses sautes d'humeur. Jusqu'à ce jour j'imaginais donc tout connaître de ce compagnon et nos échanges relationnels s'effectuaient au moyen d'un langage assez rudimentaire, conçu d'onomatopées et de bruitages divers.
C'est Félix
      Jusqu'à ce jour seulement, car ce matin, alors que j'étais occupé à des travaux d'écriture, voilà que le chat monte sur la table et s'installe face à moi, le corps en forme de poire, le regard fixé sur le mien comme une impertinence inimaginable. Rien ne pouvait justifier ce comportement inhabituel, d'autant, qu'après la promenade au jardin et son repas pris en rentrant, il procédait généralement à une minutieuse toilette. Un rituel incontournable que cette fois il oublia curieusement. La rondeur de ses yeux et leur phosphorescence donnaient une densité particulière à cet instant et, pour la première fois, je me suis senti mal à l'aise devant ce chat que je n'étais soudain plus sûr de connaître aussi bien. Stupéfait par cette attitude, je fis quand même l'effort de lui demander:
- "Que veux-tu mon minou ?"
Là, j'ose à peine vous raconter la suite, effrayé à l'avance par la fatale incrédulité que vous allez me témoigner ! Figurez-vous que le chat me répondit à haute et intelligible voix.
-" Je voulais te regarder et te dire mon affection et ma fidélité. Non, ce n'est pas une reconnaissance du ventre comme on le prétend si souvent, mais une réelle tendresse que j'éprouve sincèrement."
       Abasourdi par cette déclaration et surtout par sa formulation, j'ai tout d'abord cru  que quelqu'un , caché dans la pièce, prêtait ces mots à l'animal. Or, à l'évidence, il n'y avait personne que le chat et moi. D'ailleurs, afin de dissiper ce doute, le chat ajouta:
-" Ce moment est unique, mais il se trouve qu'à un court instant de notre vie, nous pouvons converser avec nos maîtres et leur dire ce que nous pensons d'eux. Cet instant s'achève, tu ne m'entendras plus jamais, mais sache une dernière fois que je suis heureux ici avec toi."

lundi 21 mars 2016

Luis Sepûlveda

Je viens de lire deux ouvrages pour enfant de cet auteur chilien né en 1949 et vivant actuellement en Espagne. "L'histoire du chat et de la souris qui devinrent amis" est une ravissante histoire où l'auteur dote les animaux d'une espèce de langage universel. On retrouve également le même genre de démarche dans "L'histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler". Si les enfants trouvent dans ces deux ouvrages la magie de l'impossible, les adultes y découvriront la noblesse des sentiments tels que, l'amitié, la générosité, la valeur de la parole donnée. Un auteur qui nourrit probablement une affection particulière pour l'espèce animale. Un autre monde où la confrontation avec celui des humains se retrouve dans "Le vieux qui lisait des romans d'amour". J'ai beaucoup aimé cet auteur dans ses histoires animales où, même à mon âge, on voudrait que notre imaginaire devienne une réalité.

mardi 15 mars 2016

Les différents visages de la Loire


Imperturbable, déterminée, ta frénésie à rejoindre l'immensité océanique trouble nos esprits et parfois les inspire. Conjuguée à tous les temps, de l'indicatif présent, de novembre en mai, du futur à l'imparfait, tu génères les fruits volatils de notre imaginaire. Des mots d'aquarelle peignent les images du temps, s'emparent de nos pensées pour les essaimer au gré du vent qui les échouera sur tes rives...
     Mais tu coules depuis si longtemps que la vie des poètes ne suffira pas à inventer d'autres mots pour écrire ton histoire et dire ton éternelle beauté.

mardi 1 mars 2016

Au fil de l'eau

Les rives de La Vauvise

La Vauvise à Sarray
 
La Vauvise au Marais et le Lavoir
Il suffit d'écouter, il suffit de regarder pour se laisser charmer. Un jour s'éveille et moi je m'émerveille devant cette vie que rien ne peut interrompre. Mon jardin devient alors un Eden où j'aime me réfugier. Et je regarde le ciel strié par le vol des hirondelles, et je regarde l'eau à la recherche de son destin... et je m'évade, et je rêve. Viens avec moi écouter les vrais bruits du monde et tu verras comme il est encore beau.

dimanche 28 février 2016

Les racines

En dépit des absences, en dépit des éloignements consentis ou forcés, on revient toujours à ses racines. Nos origines se situent dans le temps et dans l'espace. Nous ne manquons d'ailleurs jamais l'occasion de les revendiquer, consciemment ou inconsciemment, pour, sans doute, affirmer nos différences. Le déracinement demeure aujourd'hui une forme de destruction de l'humanité en réduisant l'homme à un objet numéroté.

jeudi 25 février 2016

Les pensées

Lorsque l'esprit s'emballe et envisage de manière anarchique les idées les plus variées, les plus inattendues, les plus farfelues, l'écriture ne peut alors plus rien traduire, tout au moins rien de cohérent et d'intelligible. Alors dans ces moments-là, plutôt que de m'évertuer à saisir quelques bribes de ce torrent, je m'assieds sur la rive de mon esprit et je regarde couler mes pensées. Quelquefois l'une d'elles s'accroche dans les herbes de mon attention, me permettant une observation plus approfondie pour, finalement, échouer sur cette page immaculée.